''La Tsiganiade'' de Leonachi Diánèu : adaptation et commentaire
Auteur / Autrice : | Françoise Mingot-Tauran |
Direction : | Inès Oseki-Dépré |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
De la rencontre avec un texte étranger à l'achèvement de sa transposition dans notre langue, le chemin est long et fertile en découvertes. Adaptant en vers français l'épopée transylvaine Tsiganiada de Ion Budai-Deleanu (XVIIIe siècle), j'étais en principe libérée du sens puisque je partais d'une traduction littérale, celle de Valeriu Rusu, universitaire roumain. J'ai pourtant expérimenté sans en avoir conscience les quatre étapes du parcours herméneutique définies par George Steiner : élan de confiance auquel succède une sorte d'agression, celle-ci aboutissant à une incorporation ambiguë de type invasif, troisième étape que va rééquilibrer, dans le meilleur des cas, un retour prioritaire à l'échange. A la lumière de mon travail linguistique dont je vais rendre compte, la validité de cette analyse me paraît incontestable. Combinée à une réflexion sur l'Autre et le Même affrontés, selon Antoine Berman, dans toute démarche traductrice, elle m'autorise à suggérer que, peut-être, on ne traduirait que de soi-même. Et ce chemin qui mène à l'autre conduirait, aussi profondément, à la rencontre et à la transformation de soi par lui.