Beyrouth : l'émergence de la capitale libanaise à l'ombre du mandat français : les premiers pas (1918-1924)
Auteur / Autrice : | Carla Eddé |
Direction : | Robert Ilbert, Christine Babikian Assaf |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mondes africain, arabe et asiatique, études arabes et civilisation du monde musulman |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 en cotutelle avec Université Saint-Joseph (Beyrouth) |
Mots clés
Résumé
Au lendemain de la Grande Guerre, lorsque le démantèlement de l'Empire ottoman est décidé, la France poursuit un nouvel objectif dans l'Orient arabe : dominer la Syrie. Ses responsables ne sous-estiment pas les handicaps qui pèsent sur une telle ambition. Car les nationalistes arabes syriens rejettent le mandat français. En revanche, la France peut compter sur les libanistes, les nationalistes libanais, des chrétiens essentiellement, qui demandent la création du Grand-Liban sous mandat français - la France étant la protectrice attitrée des catholiques ottomans, des Libanais en particulier. Cependant, les responsables français n'ignorent pas que ce n'est pas en se présentant en tant que défenseurs des chrétiens libanais qu'ils parviendront à faire accepter le mandat farnçais par les Arabes ou les ''musulmans syriens''. Paris doit donc renouveler sa politique au Levant et trouver une formule à même de sauvegarder l'alliance antérieure avec les chrétiens libanais ''et'' de ménager, sinon satisfaire, les musulmans unionistes. A Beyrouth, ce compromis recevable par toutes les parties intéressées se traduirait par la pratique de la ''politique des notables'' : les responsables français proposent tout à la fois à leurs alliés et à leurs détracteurs une ''coopération honorable''. Celle-ci se donne à voir à travers la prise en charge ''concertée'' de la gestion du quotidien entre les occupants et les occupés.