Thèse soutenue

Relations internationales et coopération face à l'évolution des sociétés et aux enjeux du vivant : stratégies ouvertes d'action et apport de l'approche patrimoniale

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Auteur / Autrice : François-Vadim de Hartingh
Direction : Henry Ollagnon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences politiques et stratégies patrimoniales
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Institut national agronomique Paris-Grignon (1971-2006)

Résumé

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Face aux enjeux planétaires et particulièrement aux nouveaux enjeux du vivant, le système des relations et de la coopération internationales est remis en cause. Les organisations internationales se trouvent questionnées quant à leurs méthodes et leurs mandats. Si les valeurs universelles restent reconnues, la complexité des problématiques du vivant et la dimension d’urgence planétaire qu’ils acquièrent ne semblent pas traités de manière satisfaisante et durable par la communauté internationale malgré quelques succès dans certains domaines tels que le protocole de Kyoto. Or l’approche conceptuelle et les modes opératoires des organisations internationales y compris dans la formulation des projets contraints par la « matrice logique du projet » et ses relations causales linéaires, dans un cadre contractuel rigide et comptable, ne semblent pas être à la hauteur des enjeux complexes en termes de développement, d’écologie, d’éducation, de sécurité, d’alimentation, qui s’imposent aux partenaires de la coopération. Comment requalifier la coopération internationale et prendre en compte de manière effective la complexité des évolutions des systèmes vivants que représentent les sociétés humaines et leur environnement - régional, national, international - ? Quels sont les apports des démarches systémiques, dans une problématique stratégique d’action en milieu complexe? Une stratégie qui pourrait être guidée par la notion de patrimoine commun sous-jacent à chaque enjeu de coopération. L’humain au sein de son milieu et en capacité de prise en charge de ce milieu retrouve sa place dans le domaine de l’action politique et de la coopération internationale. L’intégration des logiques d’action des acteurs dans le champ de problèmes complexes, par des processus adaptés de communication et de négociation, peut entraîner l’engagement autour d’un dessein commun et conforter l’approche politique du changement. Le concept moderne de gouvernance comme processus intégré, vecteur de coopération et critère de son orientation, est porteur d’une qualité « plénière » lorsqu’il s’incarne dans des projets contractualisés, ouverts et évolutifs dans le temps, tirant parti des formes d’intelligence disponibles – universelles et pragmatiques. Une approche politique du changement nourrie par une prospective adaptée aux enjeux pluridisciplinaires est nécessaire et peut se transcrire en une politique de la coopération, reliant l’humain et ses problématiques au niveau local à une coordination éclairée entre les Etats, pour une action internationale adaptée aux enjeux de notre siècle.