Thèse soutenue

Métabolisme des terpénoïdes chez les caprins

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Auteur / Autrice : Mostafa Malecky
Direction : Daniel SauvantLaurent Broudiscou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie de la nutrition animale
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Institut national agronomique Paris-Grignon (1971-2006)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’objectif principal de cette thèse est d’étudier in vitro et in vivo, le métabolisme de certains terpènes caractéristiques de régimes d’hiver-printemps ingérés par les chèvres laitières dans la région du Basilicate (Italie). Nous avons cherché à quantifier dans une première étape le métabolisme des terpènes en milieu fermentaire in vitro, et de caractériser les facteurs majeurs de variation de leur métabolisme. Nous avons également effectué un essai in vivo sur 4 terpènes particuliers (-pinène, -pinène, p-cymène, et linalool, les terpènes principaux ingérés par les chèvres en Basilicate) dans le but de valider les résultats obtenus in vitro, de caractériser leur devenir dans le rumen, et leur flux au niveau duodénal et sanguin. En parallèle nous avons étudié l’impact de ces terpènes sur le métabolisme ruminal des parois et des protéines, ainsi que leurs effets sur les performances des chèvres laitières. La partie expérimentale est composée de trois séries d’études. Les études méthodologiques, les études de métabolisme des terpènes in vitro et celles in vivo. Les études méthodologiques de mise au point d’une méthode d’extraction et d’analyse (SPME «Solid Phase Microextraction») ont été réalisées afin d’obtenir les conditions optimales pour l’extraction des terpènes en milieu fermentaire et dans la matrice sanguine. Le premier essai in vitro a conduit à une discrimination des terpènes testés en termes de leur disparition dans le jus de rumen, qui a été associée au type chimique du terpène considéré. Les terpènes hydrocarbones ont montré en effet une disparition beaucoup plus marquée par rapport aux terpènes oxygénés. Cette différence tient principalement à leurs différences de propriétés physico-chimiques, qui sépare en partie leur voie métabolique. La disparition de terpènes semble avoir deux causes principales, une intervention biologique d’origine microbienne et une interaction avec la matrice. Une propriété moins toxique et plus hydrophobe semble renforcer le métabolisme (dégradation) microbien et l’intervention de la matrice sur les terpènes hydrate de carbones par rapport à ceux oxygénés. Dans le deuxième essai in vitro, l’effet de trois facteurs de variation, le type d’inoculum (riche en fibre vs. Riche en amidon), le type des bactéries (Gram + vs Gram -, sélectionnées par l’apport d’antibiotique) et le potentiel redox ont été étudiés sur le métabolisme des terpènes en milieu fermentaire. Les résultats obtenus ont montré que l’inoculum riche en fibre, théoriquement favorisant les bactéries cellulolytiques accroît la dégradation apparente de terpènes. L’absence d’un effet de l’ajout de l’antibiotique éliminant des bactéries Gram + a montré que ce sont les bactéries Gram - qui contribuent au métabolisme des terpènes. Enfin, l’augmentation du potentiel redox a augmenté la disparition de certains des terpènes testés, notamment dans l’inoculum riche en amidon. Les résultats obtenus dans les études in vitro concernant le métabolisme des terpènes, ont été confirmé par ceux observés in vivo. Toutefois une disparition supérieure observée in vivo a suggéré l’intervention d’autres facteurs de variation qui peuvent être attribué à l’absorption dans le rumen et une perte causée par rumination et éructation. L’impact de terpènes sur le métabolisme du rumen et la performance des chèvres laitières a été étudié par l’incorporation d’un mélange de quatre terpènes (mentionnées ci-dessus) à deux doses (0. 05 et 0. 5 ml/kg MSI). L’ingestion de terpènes n’a provoqué aucun effet sur le métabolisme ruminal des fibres, et des protéines. Les performances de production des chèvres n’ont pas été affectées par les terpènes; cependant une modification du taux protéique (chute du Taux protéique à dose faible) observée, peut être considérée comme un effet secondaire (effet de dilution) lié à une augmentation numérique de la production du lait à cette dose