Ovulation, maturation ovocytaire et féondation in vivo chez la chienne
Auteur / Autrice : | Alain Fontbonne |
Direction : | Sylvie Chastant |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie de la reproduction |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Institut national agronomique Paris-Grignon (1971-2006) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La détermination précise du jour de l’ovulation est considérée par la plupart des auteurs comme l’un des facteurs les plus importants pour fixer le moment optimal d’insémination artificielle chez la chienne. Ceci est particulièrement important lors d’utilisation de semence congelée en raison de la faible durée de survie de la semence congelée/décongelée dans l’appareil génital femelle. Notre étude a tout d’abord tenté de de��terminer la technique la plus précise pour identifier la survenue de l’ovulation chez la chienne. Notamment, nous avons souhaité savoir si l’examen échographique des ovaires pouvait être un moyen fiable et précis pour déterminer l’ovulation chez la chienne. Notre but a été de détecter l’ovulation par échographie dans différentes races et d’évaluer les intérêts et la précision de cette technique, en comparaison avec les taux hormonaux autour de l’ovulation. Nos résultats ont confirmé que l’échographie ovarienne était une technique précise de détermination de l’ovulation chez la chienne. Nous avons également démontré que cette technique n’améliorait la détection de l’ovulation que chez 15,3% des chiennes en comparaison des dosages de progestérone sanguine. Au bilan, les concentrations de progestérone plasmatique sont extrêmement constantes au moment de l’ovulation quelle que soit la race et, de ce fait, les dosages de progestérone apparaissent être une méthode suffisamment précise pour déterminer le moment de l’ovulation. Utilisant les échographies ovariennes pour la détection du moment de l’ovulation chez la chienne, nous avons ensuite essayé d’évaluer le déroulement exact de la maturation ovocytaire in vivo chez la chienne, ainsi que le développement embryonnaire précoce. De plus, nous avons cherché à vérifier si, in vivo, les spermatozoïdes canins étaient capables de pénétrer des ovocytes encore à un stade immature. Nous avons démontré que le stade de la vésicule germinative (VG) était le seul présent jusqu’à 44h après l’ovulation. Le premier stade métaphase II n’est observé qu’à partir de 54h. Plusieurs stades de maturation ovcytaire différents sont observés au même moment pour une même chienne. In vivo, la fécondation se produit dans la plupart des cas à partir de 90h post ovulation dans des ovocytes ayant complété leur maturation (métaphase II). La pénétration in vivo d’ovocytes immatures par des spermatozoïdes apparaît extrêmement rare. Ces résultats devraient permettre une amélioration ou une simplification de la pratique vétérinaire quotidienne, notamment lors d’utilisation d’insémination artificielle en semence congelée. De plus une meilleure connaissance des processus impliqués dans la maturation ovocytaire in vivo, la fécondation, et le développement embryonnaire précoce sont des étapes importantes pour améliorer le développement des biotechnologies de la reproduction dans l’espèce canine.