La Formation du sol urbain : étude archéologique des terres noires à Tours (4e-12e siècle)

par Mélanie Fondrillon

Thèse de doctorat en Histoire. Archéologie

Sous la direction de Henri Galinié.

Soutenue en 2007

à Tours .


  • Résumé

    Cette étude s'inscrit dans le courant des études archéologiques et géoarchéologiques qui, depuis une trentaine d'années en Europe du Nord-Ouest, ont permis de renouveler une partie des connaissances sur la ville du haut Moyen Âge par l'analyse des terres noires urbaines. Encore trop peu considérées aujourd'hui, ces dernières représentent pourtant une archive de l'histoire des villes d'origine antique. L'étude présente un intérêt méthodologique et analytique. Elle propose une méthode d'acquisition et de traitement des données spécifique aux stratifications archéologiques en contexte historique. L'expérience a été menée sur cinq sites archéologiques à Tours (Indre-et-Loire), en considérant la composition sédimentaire, grossière et fine, des dépôts mis au jour. Cette analyse repose sur le postulat que les traces des activités humaines sont enregistrées dans la composition sédimentaire des couches archéologiques. Par l'application des principes de formation des stratifications, développés initialement par les préhistoriens et les géologues, l'étude permet de caractériser les usages anthropiques à l'origine de ces séquences urbaines, après avoir mis en place un référentiel fonctionnel de couches archéologiques fondé sur des critères discriminants. Á l'échelle du site, les séquences de terres noires étudiées témoignent d'activités spécifiques et variées : ont ainsi été mis en lumière des parcelles cultivées, des zones d'habitat et de rejets domestiques, des espaces extérieurs occupés ou encore des activités humaines diversifiées, que les processus post-dépositionnels ont le plus souvent oblitérées. Á l'échelle de la ville, les terres noires attestent les changements progressifs qui affectent les rapports des habitants à la ville. Ainsi cette étude, intégrée aux recherches urbaines développées depuis les années 1990, contribue à la reconnaissance de nouvelles pratiques sociales de l'espace urbain à partir du Bas-Empire, témoignant de nouveaux modes d'occuper, d'habiter, de construire.


  • Résumé

    This research is dealing with archaeological et geo-archaeological studies which, for thirty years in northern Europe, have partly renewed our understanding of medieval towns by analyzing dark earth layers. Not yet considered enough, this kind of deposit represents however an important historical record of ancient roman cities. The study lay out both methodological and analytical interest. A method of creating and studying samples is explored, especially for archaeological stratifications in urban context. Experiences have been led on five excavations at Tours by analyzing fine and coarse composition of urban layers. The study is based on the principle that human activities are recorded in archeological deposits. By applying site formation processes, developed for a long time in prehistoric and geoarchaeological researches, and by creating functional classification, the study allows characterization of human behavior which produced urban strata. At the scale of archaeological sites, dark earth deposits attest specific activities : cultivated plots, domestic areas with ground refuse, open spaces and retrieval activities of construction elements have been prtidentified. The study shows that dark earth deposits, which look like homogeneous soil layers, result in fact from diverse urban activities, which have been partly cancelled by post depositional processes. At the scale of towns, dark earth produces evidence for cultural changes in urban lad-use. This study, integrated into urban archeological research developed since 1990's, contributes to a survey of new social practices of urban space from Late Antiquity, revealing new ways of constructing and living compared to classical towns.

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  • Détails : 2 vol. (536 f.)
  • Annexes : Bibliogr. f. 493-530.

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