Approche du mode d'action et du mécanismes de résistance pour trois antipaludiques : la chloroquine, l'artémisinine et la trioxaquine
Auteur / Autrice : | Joël Lelièvre |
Direction : | Françoise Benoît-Vical, Bernard Meunier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie. Biologie. Santé |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le paludisme, dont le principal agent est Plasmodium falciparum constitue un sérieux problème de santé publique. Malgré la fréquence des souches résistantes dans toutes les zones d'endémie, la plupart des pays utilisent encore la chloroquine en 1ère intention. Une meilleure connaissance des mécanismes de résistance et du mode d'action des molécules actuellement utilisées ou en développement permettrait d'obtenir des thérapeutiques ciblées. Parmi les molécules phares, l'artémisinine constitue une priorité du fait de son efficacité. Nous avons étudié l'activité des trioxaquines, molécules duales en développement, exclusivement de synthèse et associant les pharmacophores de la chloroquine et de l'artémisinine. Ce travail a donc porté sur la compréhension des mécanismes d'action et de résistance pour trois molécules : la chloroquine, l'artémisinine et la trioxaquine DU1302. Tout d'abord, nous avons déterminé le stade parasitaire ciblé par chacune des molécules. Puis la chimiorésistance de souches de Plasmodium yoelii (in vivo) et de Plasmodium falciparum (in vitro) a été étudiée sur le plan génotypique et phénotypique dans un contexte de pression médicamenteuse par ces trois molécules. Des souches résistant à de fortes doses d'antipaludique ont été ainsi obtenues sans toutefois détecter de mutation pour les gènes d'intérêt. Par contre, une forte diminution de la virulence des souches sous pression a été observée. Sur la souche de P. Falciparum, nous avons par ailleurs étudié les gènes supports de la résistance à la chloroquine (gène Pfcrt) et à l'atovaquone (gène du cytochrome b).