Le texte à l'épreuve de la violence, l'autorité de l'écrivain Mario Vargas Llosa (1973-2000)
Auteur / Autrice : | Claire Sourp |
Direction : | Modesta Suárez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études sur l'Amérique latine |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'œuvre romanesque de Mario Vargas Llosa est tout entière traversée, par la violence. Celle-ci s'y manifeste sous diverses formes qui vont de la violence symbolique à la violence physique, des conflits armés au racisme. Huit romans de l'auteur —Pantaleón y las visitadoras, La tía Julia y el escribidor, La guerra del fin del mundo, Historia de Mayta, ¿Quién mató a Palomino Molero?, El hablador, Lituma en los Andes et La Fiesta del Chivo— publiés dans l'immédiat post-boom du roman latino-américain et, pour la plupart d'entre eux, dans le contexte de la « Guerre sale », servent de base à notre étude. Nous nous proposons de comprendre comment l'écriture, acte créateur, acte d'auteur, peut devenir écriture de la violence, comment l'œuvre romanesque exprime la violence et la reproduit au cœur du texte. La mise en regard du contexte historique de rédaction des romans et les œuvres elles-mêmes, l'étude des techniques romanesques, du discours et des thématiques sont des outils qui permettent à l'auctoritas de dénoncer les dysfonctionnements de la société —au-delà de la seule société péruvienne— et les dangers de l'autoritarisme ou des idéologies, quelles qu'elles soient. Cette écriture romanesque qui cherche davantage à éveiller la conscience du lecteur qu'à le divertir s'inscrit dans le projet narratif précis d'un écrivain engagé qui entend ainsi communiquer sa révolte.