Thèse soutenue

Incarnation et temporalité dans la philosophie de Schelling (1809-1827)

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Auteur / Autrice : Mechtild Schnell
Direction : Jean-Marie VaysseStephan Grätzel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Toulouse 2 en cotutelle avec Mayence

Résumé

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C'est moins le destin, c'est-à-dire l'apparent « échec » de cette œuvre inachevée que les raisons internes au nombreux remaniements et réécritures que j'essaie de saisir dans cette thèse en restant fidèle à ce qui me paraît la structure intime de toute cette période de la pensée schellingienne (1809-1827), à savoir le temps organique tel qu'il est développé en 1811. Immédiatement confrontée à une difficulté majeure que Schelling lui-même souligne déjà, à savoir la résistance de cette temporalité concentrique à la discursivité linéaire du langage, j'ai tâché d'élaborer une méthode intégrant ce temps « organique », méthode qui s'agence autour du devenir (Werden). En ce terme convergent en effet la théogonie des Ages du Monde, et le rapport entre cette temporalité et la matière que le concept d'effectivité (Wirklichkeit) tel que Schelling le pense ici réclame nécessairement. A mon sens, il s'agit, avec les Ages du Monde¸ de l'élaboration des conditions de possibilité d'une liberté humaine que Schelling pense dans son effectivité. Cette liberté individuelle est nécessairement temporelle et incarnée. L'ontochronie qui fonde cette liberté me paraît transcender le siècle qui est celui de Schelling : elle permet à l'homme de fonder sa propre histoire.