Berger pyrénéen : une identité professionnelle, culturelle et sociale, en question (Pyrénées Occidentales et Centrales)
Auteur / Autrice : | Danielle Lassalle |
Direction : | Jacques Rémy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Mots clés
Résumé
La question de l’identité professionnelle, culturelle et sociale du berger dans les hautes vallées des Pyrénées Occidentales et Centrales, nous a conduit à nous intéresser au contexte géographique (estives) sur lequel s’exerce cette activité et à l’organisation sociale qui en découle. Au sein de cette organisation sociale, en dépit de sa pauvreté, de son arrachement précoce à la famille, du célibat forcé, de sa soumission au Chef de Maison, de son immersion dans des lieux inhospitaliers, le berger pyrénéen va poursuivre au cours des siècles sa quête d’une identité originale. Elle s’est construite au contact de la nature et dans le cadre d’une organisation collective liée à la réglementation de l’usage de la montagne, ce qui a contribué à forger un berger singulier lié à une forte communauté de travail. Ce travail vise à mieux cerner le sens du mot berger, terme ambigu tant du point de vue historique que dans la réalité contemporaine, et à définir sa fonction et son statut ainsi que les différents systèmes de gardiennage. Il s’agit aussi d’ouvrir des perspectives de recherche sur le cycle adaptation/désadaptation que traversent les sociétés agropastorales aujourd’hui en lien avec la crise dans l’usage de la nature qui touche de plein fouet leur mode de vie. Cela a des conséquences sur la fonction de berger, celui-ci se retrouvant interpellé par l’évolution rapide de son cadre de travail et par la transformation de la représentation de son rôle sur cet espace. La montagne comme espace public, lieu et enjeu d’un « vivre ensemble », est au centre de tous les débats. La mise en œuvre de modalités démocratiques pour aborder l’avenir de la montagne, et la place du groupe professionnel des bergers dans ces discussions, seront les éléments clés de la pérennité de l’agropastoralisme pyrénéen.