La nouvelle coopération militaire française en Afrique : fondements, acteurs et concepts
Auteur / Autrice : | Tibault Stéphène Possio |
Direction : | Michel Louis Martin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 |
Mots clés
Résumé
La chute du Mur de Berlin, la transformation d'un monde autrefois bipolaire en un système de relations internationales plus complexes et le soucis de composer désormais avec l'Europe de la Défense, d'une part, les dysfonctionnements d'une coopération traditionnelle, compromise, discréditée et dénoncée consécutivement au fiasco politico-humanitaire sur fond de génocide au Rwanda, d'autre part, constituent autant d'éléments explicateurs de la remise en cause et la redéfinition aussi bien du contenu que de la répartition géographique de la coopération militaire française ; redéfinition décidée par le Conseil de Défense du 3 mars 1998 qui, en identifiant un spectre typologique de nouvelles actions à mener pour chacune des trois composantes de la coopération militaire, a décidé, non seulement, de la réorganisation du dispositif, de la fixation de doctrines régionales, mais également, de la définition des priorités par région. En Afrique, la nouvelle coopération, conçue et pilotée par un noyau décisionnaire reconfiguré, s'articule autour de deux concepts : RECAMP et ENVR dont la mise en œuvre, en dépit de quelques péripéties, semble susciter l'adhésion des récipiendaires tant ils viseraient à aider à ce que les armées locales soient mieux équipées et mieux entraînées pour la prise en charge autonome des menaces et des vulnérabilités, à ce que les Etats développent des structures de formation militaire et d'encadrement pédagogique autonomes au sein desquelles les enseignements tiendraient compte des réalités technologiques, géopolitiques et géostratégiques propres au continent, à ce que ces structures acquièrent progressivement une excellente renommée internationale grâce aux efforts de multilatéralisation, garante de la qualité des enseignements dispensés et de la crédibilité des diplômes octroyés.