La Guadeloupe, la Martinique et la Guyane dans le système audiovisuel français : contribution à une analyse juridique et politique
Auteur / Autrice : | Jim Lapin |
Direction : | Serge Regourd |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 |
Résumé
Le particularisme de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Guyane a imposé l'adoption de mesures spécifiques pour l'organisation de la télévision sur leur territoire. Seulement, ces adaptations n'ont pas permis aux cultures et aux citoyens de cette partie de la France de s'affirmer pleinement dans le paysage audiovisuel. Le principe d'identité législative qui doit prévaloir pour maintenir le lien d'égalité de ces départements avec la métropole, n'a pas été moins omniprésent et a contribué à favoriser une assimilation des citoyens de ces Départements. Situation, qui a empêché une intégration réussie et une émulation ultramarine qui auraient pu contribuer à nourrir davantage la diversité culturelle à la télévision. Assimilation, qui s'est traduite par la prédominance du modèle culturel métropolitain. Les revendications nées à la fin des années 1990, pour une meilleure représentation et visibilité des minorités ethnico-culturelles à la télévision, a permis de mettre en exergue l'échec de la politique d'assimilation. En effet, aux côtés de Français issus des anciennes colonies devenues indépendantes, on retrouvait les originaires des DOM, qui souffraient également de ce mal d'intégration, alors que les DOM n'ont jamais coupé le lien avec la France. Suite à ces revendications, les pouvoirs publics ont pris des mesures tendant à promouvoir la diversité des origines et des cultures de la société française à la télévision. Avec la notion de diversité culturelle, l'intégration de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Guyane dans la République a pris une autre voie visant l'égalité réelle que le statut départemental n'a pas su réaliser.