Les Congrégations religieuses parisiennes devant les lois laïques : (1875-1939)
Auteur / Autrice : | Michel Jean-Louis Graur |
Direction : | Francis Messner |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Théologie catholique |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008) |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université Marc Bloch. Faculté de théologie catholique (Strasbourg1970-2008) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Luc Hiebel |
Examinateurs / Examinatrices : Brigitte Basdevant-Gaudemet, Franck Frégosi, Marc Aoun |
Mots clés
Résumé
L’objet de notre recherche circonscrit à Paris et à sa région a été d’étudier les conséquences de l’application des Décrets de 1880 et surtout de celle des lois du 1er juillet 1901 et du 7 juillet 1904 sur le fonctionnement des instituts religieux et de leurs œuvres. Si les mesures prises au cours de la première période (1880) eurent finalement une portée limitée, il n’en fut pas de même pour celles consécutives à l’application de la loi sur les associations (1er juillet 1901) ou à celles interdisant l’enseignement aux membres des congrégations (7 juillet 1904). Motivées pour des raisons à la fois d’ordre idéologique et politique, les nouvelles dispositions devaient exiger des différents instituts, la demande d’une autorisation, dont l’agrément relevait des instances les plus hautes de l’Etat. L’application des mesures prises à l’encontre des instituts religieux suscitèrent de vives réactions de la part bien sûr des instituts religieux mais aussi du clergé diocésain et du peuple, donnant lieu parfois à des affrontements entre partisans et adversaires des congrégations. Après la guerre de 1914-1918, et dans les années 1920, on note un sensible retour en grâce des congréganistes, dû en particulier à l’attitude courageuse de beaucoup d’entre eux au cours de cette période. Un recensement précis de l’implantation à Paris et dans sa région de chacune des communautés religieuses à partir d’archives publiques, nous a permis de relever des fermetures importantes d’établissements congréganistes notamment lorsque ceux-ci étaient tenus par des « frères » de congrégations enseignantes. Cependant, dans le but de se conformer aux nouvelles législations, on assista, à partir de 1901, à une redéfinition des tâches assurées depuis longtemps par certains instituts, le plus souvent féminins. Abandonnant à des laïcs les activités d’éducation, certains religieux, mais surtout des religieuses s’orientèrent vers des activités hospitalières, caritatives ou de service. Beaucoup de congrégations parvinrent ainsi à sauvegarder l’essentiel mais d’une façon générale, l’application des lois anticongréganistes porta un coup très dur au développement des œuvres congréganistes.