Le corps dans les rituels des Bandjoun au Cameroun (1901-1972) : pratiques et représentations
Auteur / Autrice : | Raymond Charlie Tamoufe Simo |
Direction : | André Rauch |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences et techniques des activités physiques et sportives |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Depuis l’avènement de la colonisation dans les profondeurs des hautes montagnes de l’ouest-Cameroun au début du XXème siècle, beaucoup de peuple se sont sentis soit concernés, soit consternés au plus profond de leurs corps et de leurs âmes. Dans la société Bandjoun, plusieurs faits fondamentaux visent la compréhension, les circonstances et les conséquences que la prescription des pratiques modernes va susciter. L’exemple des pratiques et des rites chrétiens véhiculés par les missionnaires occidentaux, constitue l’un des phénomènes observables ayant défrayé la chronique du début du siècle dernier. E destin culturel et cultuel des Bandjoun, comme celui de sa tradition fortement rattachée aux valeurs coutumières, sera incontestablement confronté si l’on s’en tient aux représentations, aux trajectoires religieuses et/ou aux itinéraires spirituelles en présence : D’abord, entre les pratiques et les rites coutumiers de la vie quotidienne et les sacrements chrétiens. Ensuite, l’impact des croyances ancestrales vis-à-vis de la tradition chrétienne. Enfin, la symbolique des valeurs traditionnelles initiatiques et le discours théologique acquis lors du Baptême. L’évidence et la pertinence de cette collision trouvent leurs fondements sur les plans sociaux, historiques et ethnologiques. Plutôt que de produire regret ou émerveillement, rupture ou continuité, notre thèse relève la complexité culturelle du corps, véritable espace d’expression culturelle chez les Bandjoun. Conscient des révélations dont l’avènement du clergé local en 1972 éveillera dans la construction des représentations individuelles et collectives inhérentes à la Foi, à travers les pratiques et les rites corporels protecteurs et/ou purificateurs, ces représentations du corps n’adviennent pas seulement comme une grâce Divine. Elles sont une construction divine, conçu dans la mémoire ancestrale et socialement élaborée.