A perte de vue : parcours dans les lumières d'une sélection de peintures anglaises de la fin du XVIIIème et du début du XIXème siècles
Auteur / Autrice : | Muriel Adrien |
Direction : | Danielle Bruckmuller-Genlot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anglais. Peinture et civilisation britanniques |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008) |
Mots clés
Résumé
La présente thèse étudie la manière dont la lumière est abordée et représentée dans une sélection de peintures du long siècle des Lumières, en relation avec l’épistémologie de l’époque, ainsi que l’appropriation technique et ludique de l’éclairage. Dans un contexte empiriste, l’observation savante du ciel remplaça dans une certaine mesure le ciel théologique. Vaste toile blanche s’offrant au regard, nos peintres de paysage (Towne, Cotman, Gainsborough, Constable, Cox) y puisèrent leur palette et leur schème pictural, le nuage, paradigme empirique, désignation et perturbation de l’espace et de la figuration. Parallèlement, l’avènement de l’éclairage artificiel public et scénique encouragea une peinture prométhéenne (Wright of Derby, Martin, Loutherbourg), gagnée par les ombres des Lumières, qui en fournirent l’inspiration, le dessin et le fond. Turner, quant à lui, s’employa plus frontalement à tenter de figurer l’apparaître lumineux, la manifestation du visuel plus que du visible : comment résoudre l’aporie de la lumière, qui préside au visible, mais ne peut être vue ?