Thèse soutenue

Une Application de la théorie des coûts de transaction au secteur électrique : quel partenariat public-privé en Asie
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Auteur / Autrice : Françoise Journée
Direction : Patrick Cohendet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)

Mots clés

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Résumé

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La thèse porte sur un sujet important pour l’économie de l’énergie et la gestion des grandes infrastructures publiques : les IPP, qui sont un type particulier de partenariat public-privé. Les IPP sont des nouveaux projets (greenfield projects) de production d’électricité qui associent concession de service public, création d’une société ad hoc financée selon la technique du financement de projet (project finance), et structure contractuelle complexe liant de nombreux acteurs : clients, fournisseurs, équipementiers, banques, experts, pouvoirs publics,entre autres. La thèse soutient qu’opportunisme et coûts de transaction excessifs sont à l’origine du succès comme de l’échec du modèle des IPP, le modèle adopté par de nombreux pays de l’Asie en développement au début de la décennie 90 mais abandonné depuis la crise asiatique. Les théories explicatives des schémas du type IPP sont nombreuses. Un premier groupe de théories qualifiées ici de dominantes (ou encore de traditionnelles) comprend l’économie du développement et l’économie publique. Il montre clairement la diversité des pays du monde en développement ainsi que les désaccords qui subsistent entre économistes sur le rôle de l’état ou celui des infrastructures économiques sur le développement. Un second groupe de théories vient élargir la discussion, appuyée ensuite par des études de cas pays et projets. Ainsi, l’approche transactionnelle, en entrant dans le cœur de la problématique des IPP, met l’accent sur les défauts de ce type de montage contractuel complexe : forte asymétrie informationnelle, exposition considérable aux comportements opportunistes, et lourdeur des procédures. Au final, le modèle des IPP présente des coûts de transaction excessifs et supérieurs à ceux du modèle de l’aide au développement, qui était le modèle traditionnel de financement de ce type de projet d’infrastructure dans les pays en développement. La thèse dégage aussi de nombreuses pistes de recherche. Une première relative à l’économie du développement concerne les facteurs du développement économique et les sources de croissance. Une seconde relative à l’économie publique concerne le concept de biens publics mondiaux, avec les questions de biens essentiels et le paradigme du développement durable. Une troisième piste de recherche concerne les projets eux-mêmes, avec leur montage contractuel, leur financement, et leur éthique. Enfin, une dernière piste de recherche concerne l’évaluation des projets notamment sous l’angle de la communauté du développement.