Thèse soutenue

Mécanismes de transfection par la polyethylenimine : influence de la PEGylation

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Auteur / Autrice : Marion François
Direction : Jean-Paul BehrJean-Serge Remy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des Sciences de la vie et de la santé (Strasbourg ; 2000-....)

Résumé

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Le concept de thérapie génique, défini par l'utilisation d'acides nucléiques en tant que médicament, a émergé il y a une trentaine d'années. C'est un concept très attractif, puisque contrairement aux traitements palliatifs, elle permettrait la guérison de pathologies génétiques héréditaires, d'affections acquises, de maladies dégénérescentes ou encore d'infections virales. La mise en oeuvre de la thérapie génique nécessite une vectorisation de l'ADN afin de transporter les acides nucléiques dans le noyau des cellules en utilisant des systèmes de délivrances (vecteurs) d'origine naturel ou synthétique. Si les vecteurs viraux sont efficaces, ils sont délicats à produire et ont montré des propriétés immunogènes et oncogéniques. Les systèmes de délivrance synthétique actuels sont par contre beaucoup plus faciles à produire et offrent des perspectives de modification. Parmi ces vecteurs non-viraux, la polyéthylènimine linéaire de 22 KDa (L-PEI) de masse molaire a été la plus étudiée in vivo en raison de sa grande efficacité (pour un vecteur de synthèse. . . ). Dans ce travail de thèse, nous avons entrepris de recouvrir les polyplexes avec des éléments de protection pour augmenter la résilience des particules in vivo. Pour cela, nous avons d'abord modifié chimiquement de la L-PEI par du N-Succinimidyl-3-(2- pyridyldithio) propionate pour former un polymère fonctionnalisé, le PEI-POP. Nous avons ensuite formé des complexes PEI-POP/ADN de petites tailles et nous les avons recouverts de molécules de PEG par formation de pont disulfure. Nous avons abouti à un protocole fiable et reproductible et obtenu des polyplexes marqués par des fluorophores. Finalement, nous avons étudié, la visualisation de nos polyplexes en cellules vivantes par microscopie confocale, le suivi et le tri par FACS des différentes populations de cellules ainsi que le devenir de l'ADN dans la cellule. Toutes ces études ont été faites en parallèle sur des polyplexes PEGylés et non PEGylés. Cela nous a permis de constater que la transfection est maximale 24 à 48h après application des complexes mais que le phénomène persiste jusqu'à 8 jours. Aussi, des cellules non transfectées peuvent devenir transfectées jusqu'à plus de 4 jours post transfection ou encore que certaines cellules passent du statut de transfectées à celui de non transfectées pour redevenir transfectées.