Régulation circadienne de la tryptophane hydroxylase dans les neurones sérotoninergiques du Raphé dorsal et médian chez le Rat
Auteur / Autrice : | Zeina Malek |
Direction : | Paul Pévet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Chez les mammifères, les rythmes biologiques sont générés par une horloge circadienne située dans les noyaux suprachiasmatiques (SCN). Cette horloge reçoit une innervation sérotoninergique (5-HT) issue des noyaux du Raphé médian (RM) et dorsal (RD). Si l’implication de la 5-HT dans la synchronisation photique et non photique des rythmes biologiques est bien établie, la régulation de sa synthèse sur une échelle circadienne demeure peu documentée. La tryptophane hydroxylase (TPH) qui catalyse l’étape limitante de la synthèse de 5-HT est un paramètre clé dans la régulation de la synthèse de ce neurotransmetteur. L’ARNm de la TPH2 et la protéine TPH présentent des variations nycthémérales de leurs niveaux d’expression et leurs profils rythmiques sont maintenus en obscurité constante, permettant de suggérer l’existence d’une régulation circadienne de la synthèse de 5-HT au sein des neurones du RM et du RD. Cette synthèse circadienne est sous le contrôle de l’horloge principale via un ou plusieurs médiateurs. Parmi les nombreuses sorties des SCN, nous avons considéré le rôle joué par deux messagers rythmiques: la sécrétion de corticostérone et l’activité locomotrice. L’expression rythmique du gène tph2 est directement contrôlée par la sécrétion journalière de corticostérone ; l’ablation des glandes surrénales induit une suppression de la rythmicité de l’ARNm de la TPH2 et la restauration artificielle du pic nocturne de corticostérone après surrénalectomie rétablit un profil rythmique de cet ARNm. D’autre part, l’activité locomotrice induite par un accès à une roue modifie les niveaux d’expression du gène tph2, aussi bien chez des Rats témoins que des Rats surrénalectomisés. En conclusion, le fonctionnement circadien des neurones sérotoninergiques est contrôlé par l’horloge principale via au moins deux sorties rythmiques, l’une endocrine et l’autre comportementale. La rétroaction de ces deux messagers sur les SCN pourrait s’effectuer via les neurones sérotoninergiques du RD et du RM.