Sondes fluorescentes ratiométriques dérivées de la 3- Hydroxyflavone : Etude spectroscopique de nouveaux dérivés et applications en biophysique membranaire
Auteur / Autrice : | Gora M’Baye |
Direction : | Guy Duportail |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la santé. Biophysique |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008) |
Mots clés
Résumé
Les dérivés de la 4’-dialkylamino-3-hydroxyflavone (3HF) sont apparus très intéressants comme sondes fluorescentes ratiométriques étant donné leur fluorescence duale résultant d’une réaction de transfert intramoléculaire de proton à l’état excité. La position des maxima de fluorescence et le rapport d’intensité des formes tautomères N* et T* varient en fonction de la polarité, de la facilité à former des liaisons hydrogène et de l’hydratation de l��environnement. En outre, leur caractère hydrophobe en fait des sondes membranaires idéales. Dans ce travail nous avons d’abord étudié de nouveaux dérivés. Le premier dérivé est la 2-[4-di(2-hydroxyéthyl)aminophényl]-3-hydroxy-4H-4-chromenone (FHE), pourvue de deux groupements hydroxyéthyl permettant son ancrage au niveau de la membrane sans nécessité d’une interaction électrostatique. L’étude de FHE dans les solvants et les liposomes a montré que cette sonde est solvatochromique, sensible au potentiel dipolaire et à la présence de polyanions tels que l’ATP. Elle présente la particularité de ne pas posséder de forme hydratée. Nous avons ensuite étudié deux dérivés pour lesquels le noyau phényle a été remplacé par le noyau thiophène. Leur étude dans les solvants et les liposomes a montré leur grande sensibilité à la basicité du solvant et un excellent rendement quantique. L’intérêt majeur de ces sondes est leur grande sensibilité au potentiel membranaire de surface ainsi qu’un déplacement des spectres d’absorption vers le rouge, permettant ainsi leur utilisation à l’excitation avec des sources laser conventionnelles. La dernière partie du travail a porté sur l’application de telles sondes en biophysique membranaire. Nous avons d’abord confirmé l’applicabilité des sondes 3-HF à la mesure du potentiel dipolaire membranaire en prenant en compte leur forme hydratée dont l’interférence possible dans la mesure était jusqu’alors ignorée. Enfin, nous avons pu montrer pour la première fois la différence d’hydratation entre une phase liquide ordonnée caractéristique des radeaux lipidiques (sphingomyéline + cholestérol) et une phase gel classique (sphingomyéline seule), l’hydratation se révélant nettement moins importante dans le cas de la phase liquide ordonnée.