Thèse soutenue

L' autiste a-t-il quelque chose à dire ? : approche structurale de l'autisme infantile

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Auteur / Autrice : Myriam Chérel
Direction : Jean-Claude Maleval
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Rennes 2

Résumé

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Des moments cruciaux dans l’histoire de la psychiatrie infantile à l’invention du syndrome de l’autisme infantile précoce par Léo Kanner et l’étude des approches psychanalytiques de l’orthodoxie freudienne permettent de saisir la rupture des années 70 dans l’appréhension de l’autisme. L’étude des travaux d’Hans Asperger et des approches cognitivistes de l’autisme nous permet d’aborder la période dite « scientifique » de l’autisme. Entre concepts et controverses de ces dires sur l’autisme, nous proposons de saisir comment s’est transformée une maladie mentale en handicap, jusqu’à la déferlante de l’autisme. Souligner l’existence d’un continuum entre le syndrome de Kanner et celui d’Asperger est usité depuis les années 80, mais établir que la psychanalyse lacanienne s’avère heuristique en ce domaine passe par le dégagement des caractéristiques structurales de la psychose autistique, à partir des dires d’autistes. D’une langue sans énonciation, nous définissons une position défensive, conséquence d’un refus de céder sur la jouissance vocale. La clinique nous enseigne une vacance du S1, un traitement spécifique de la jouissance par une aliénation compensatrice à l’objet-bord et la prééminence du double pour la construction d’une dynamique subjective, pour l’articulation d’un nouage du Réel, du Symbolique et de l’Imaginaire. D’une réflexion sur les thérapies, du traitement psychanalytique possible à la méthode TEACCH, nous interrogerons un quelque chose à leur dire. Nous enseignant du transfert psychotique et de l’autre centrement lacanien nous proposons de définir les modalités d’un transfert autistique et la conduite d’un traitement orientée par une Ethique du Sujet