Théâtre et culture dramatique d'expression française dans les villes des Pays-Bas méridionaux (XVe-XVIe siècles)
Auteur / Autrice : | Katell Lavéant |
Direction : | Jelle Koopmans, Denis Hüe, Kees Meerhoff |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature médiévale |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 en cotutelle avec Universiteit van Amsterdam |
Mots clés
Résumé
La présente thèse a pour objet l’étude du théâtre et de la culture dramatique dans les villes francophones du sud des Pays-Bas (Artois, Picardie, Flandres et Hainaut) à la fin du Moyen Âge (XVe et XVIe siècles). L’approche interdisciplinaire, combinant une étude d’histoire culturelle et une analyse littéraire de plusieurs pièces, prend en compte un nombre important de documents d’archives ainsi que des textes manuscrits et imprimés. La première partie présente les différents groupes et les structures de cette culture dramatique, ce qui permet d’en mettre les spécificités en avant, comme le rôle important joué par les compagnies joyeuses, la question de la professionnalisation des pratiques, l’existence d’un calendrier festif spécifique et de liens intéressants avec la culture dramatique en langue néerlandaise de l’époque. Les relations entre théâtre et pouvoir sont également prises en compte. Dans cette culture d’échanges symboliques, le théâtre a une signification politique pour les villes comme pour les pouvoirs religieux, royaux et bourguignons puis impériaux. Le rôle du théâtre comme moyen de propagande (en particulier au XVIe siècle) est également pris en considération, à partir de plusieurs exemples de représentations organisées par des partisans de la Réforme afin de promouvoir leurs idées en évitant la censure. Enfin, la production dramatique de la région est examinée afin de présenter les pièces dont le texte a été conservé, mais aussi celles dont le texte a disparu mais pour lesquelles on a conservé un titre ou une description. Cette analyse permet de remettre en question la division générique traditionnelle, ainsi que les limites du corpus dramatique actuel