Thèse soutenue

Modulation des propriétés d'adhésion et d'invasion de cellules THP-1 infestées par Toxoplasma gondii

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Auteur / Autrice : Emilie Buache
Direction : Isabelle Coste-VillenaRoselyne Garnotel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine. Biochimie et biologie moléculaire
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Reims

Résumé

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Toxoplasma gondii, agent de la toxoplasmose, est un protozoaire ubiquitaire intra cellulaire. Après ingestion orale, T. Gondii traverse l’épithélium intestinal. Principalement véhiculé par les monocytes, il gagne alors les tissus profonds au travers de barrières biologiques telles que le placenta, la rétine ou la barrière méningo-encéphalique. Ainsi le toxoplasme, de par l’importance de ses localisations secondaires, doit traverser de nombreuses membranes basales et s’infiltrer dans la matrice extracellulaire impliquant probablement les métalloprotéinases matricielles (MMPs). Dans ce contexte, notre travail se focalise sur l’influence de l’infestation par la souche RH de T. Gondii (souche virulente de type I) sur l’expression de systèmes de dégradation de la matrice extracellulaire par des myélomonocytes humains (cellules THP-1). La souche RH de T. Gondii induit une inhibition de sécrétion et d’expression, par les cellules THP-1, des gélatinases, sans activation de ces dernières. De plus, l’infestation est à l’origine d’une inhibition de sécrétion et d’expression du TIMP-2, associée à une activation de la MT1-MMP. De plus, T. Gondii a la capacité de sécréter une protéase de masse moléculaire apparente d’environ 94 kDa dont l’activité est fortement affectée par les inhibiteurs de MMPs. Nous nous sommes intéressés à la modulation du système plasminogène/plasmine, en coopération directe avec les MMPs. Nous avons notamment montré que l’infestation cellulaire par la souche RH mène à une augmentation de la sécrétion d’uPA, couplée à une augmentation de l’activité plasmine dans les milieux conditionnés. Enfin, nous mettons en évidence une inhibition de l’adhésion des cellules THP-1 infestées à un tapis de fibronectine. Ce processus pourrait en partie être du à la surexpression de la molécule d’adhésion ICAM-1 ou à l’inhibition de l’expression de la sous-unité β2 d’intégrine par les cellules infestées. Dans le cadre de ce travail de thèse, nous avons également montré que les trois types de souche de T. Gondii modulent différemment l’ensemble de ces systèmes. Ainsi, notre travail illustre la capacité de T. Gondii à « manipuler » la cellule hôte.