Contrôle de la progression tumorale par des matrikines dérivées des collagènes de membrane basale
Auteur / Autrice : | Jessica Thevenard |
Direction : | Jean-Claude Monboisse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Médecine. Biochimie et biologie moléculaire |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Reims |
Mots clés
Résumé
La @progression du mélanome met en jeu des cascades protéolytiques impliquant les métalloprotéinases matricielles (MMPs) et le système d’activation du plasminogène, pouvant être contrôlés par des peptides issus de la protéolyse des composants de la matrice extracellulaire, les matrikines. Nous avons étudié les propriétés anti-tumorale et anti-angiogénique des matrikines dérivées des collagènes XIX et IV. Le domaine NC1[a1(XIX)] exerce de fortes activités anti-angiogénique et anti-tumorale, in vitro et in vivo, dans un modèle de mélanome murin et constitue donc une nouvelle matrikine. Le cyclopeptide YSNSG, analogue conformationnel du peptide natif NC1[a3(IV)185-191], réduit la prolifération et l’invasion des cellules de mélanome humain in vitro, en inhibant les cascades protéolytiques impliquant les MMPs et la plasmine. Il exerce une puissante activité anti-angiogénique, en induisant un phénotype non-migratoire des cellules endothéliales. In vivo, son activité anti-tumorale est accrue par rapport au peptide natif, suggérant une meilleure biodisponibilité et/ou stabilité. La surexpression des domaines NC1[a3(IV)] et NC1[a4(IV)] par des cellules de mélanome réduit fortement leurs capacités prolifératives et invasives. Le développement d’une stratégie thérapeutique chez la souris, par surexpression des matrikines après électroporation in vivo, réduit fortement la croissance tumorale et augmente la survie des animaux. Les matrikines dérivées des collagènes de membrane basale, plus particulièrement les domaines NC1[a3(IV)] et NC1[a4(IV)], constituent de puissants agents anti-cancéreux, capables de limiter la progression du mélanome.