Thèse soutenue

Bonne gouvernance et développement : le cas de la République de Guinée

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Auteur / Autrice : Badara Dioubaté
Direction : Gilles Rasselet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Reims

Mots clés

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Résumé

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Pour comprendre la dynamique de la « bonne » gouvernance comme thématique d’investigation, particulièrement importante pour la Banque mondiale et le FMI dans le domaine du développement international, nous nous proposons d’interpréter son essor comme l’aboutissement d’un long processus d’essai-erreurs des théories et des pratiques expérimentées dans le champ du développement des pays pauvres. Cet aboutissement est principalement marqué par le dépassement de l’opposition « canonique » Etat/marché qui a caractérisé les discours, les théories et les pratiques du développement pendant près d’un demi-siècle. Il est aussi marqué par une revisitation du rôle de l’Etat et de ses relations institutionnelles avec le secteur privé et les organisations de la société civile (OSC). Toutefois, l’essor et la notoriété du concept de « bonne » gouvernance pose deux principaux problèmes dans le domaine du développement international : un problème d’acception et un problème d’opérationnalité. Ces deux problèmes sont complémentaires dans la mesure où le premier influe sur le second. En effet, dans le contexte des institutions financières internationales (IFI) et de celui de la communauté internationale de développement, la confusion faite au niveau de l’acception, entre le concept de « bonne » gouvernance et celui de démocratie, confère une généralité à ce dernier, et semble lui enlever toute opérationnalité. Cette absence d’opérationnalité et de ligne directrice quant à la mise en œuvre concrète des mécanismes de « bonne » gouvernance par les IFI dans les pays en développement, conduit les réformes à l’ « échec ». Cependant, au-delà de la responsabilité des IFI dans l’explication de l’ « échec » des réformes institutionnelles menées dans les pays pauvres, il existe celle des autorités politiques des pays concernés. Cette recherche mobilise dans un premier temps, les postulats et les conclusions des théories économiques du développement, notamment celles des trois paradigmes les ayant caractérisés dans leur évolution de 1950 à 1980. Dans un second temps, elle mobilise les apports de la théorie des institutions, notamment ceux des deux paradigmes de cette théorie : le paradigme institutionnaliste et le paradigme néo-institutionnaliste. L’objectif est de montrer que malgré l’importance et la dynamique de la thématique de gouvernance dans le champ académique du développement, l’approche actuelle des IFI en la matière semble inefficace.