Thèse soutenue

Générer du contenu pour produire un texte : effets d'interférence en mémoire de travail

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Auteur / Autrice : Maria Chuy
Direction : Jean-Michel PasseraultDenis Alamargot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Poitiers
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’objectif de cette thèse est d’étudier les effets d’interférence en Mémoire de Travail (MT) au cours de la génération du contenu de texte. La génération du contenu nécessite un double traitement des sources d’information externe (Environnement) et interne (Mémoire à Long Terme). Les contenus de ces deux sources peuvent être interférents. En nous appuyant sur les travaux de Cantor et Engle (1993), nous faisons l’hypothèse que le temps nécessaire à la résolution de l’interférence, au cours de la production de texte, sera plus long chez les rédacteurs à faible capacité de MT comparativement aux rédacteurs à forte capacité. Dans la première expérience, des adultes devaient produire un texte à partir d’informations externes, soit compatibles soit interférentes avec les connaissances préalables (adaptation d’une tâche de fan effect, Anderson, 1974). L’effet d’interférence sur la génération du contenu de texte a été principalement testé par l’analyse des pauses d’écriture. Les résultats montrent que, contrairement à nos attentes, la proportion de pauses d’écriture en situation d’interférence est inférieure chez les rédacteurs à faible capacité de MT que chez les rédacteurs à forte capacité. L’interprétation avancée est qu’une faible capacité de MT ne permettrait pas de traiter deux sources différentes d’information. Le processus de récupération en Mémoire à Long Terme (MLT) ne serait pas mis en œuvre du fait de l’insuffisance de ressources cognitives, ce qui préviendrait la confrontation des deux sources et donc l’interférence. Nous avons confirmé et spécifié cette interprétation dans trois autres expériences, en utilisant (i) une charge concurrente qui réduit la capacité de MT chez les participants à empan fort (expérience 2), (ii) une limitation d’accès à l’information extérieure chez les participants à empan fort (expérience 3) et (iii) une augmentation du niveau d’activation des connaissances en MLT chez les participants à empan faible (expérience 4). L’ensemble des résultats confirme l’interprétation selon laquelle l’apparition de l’interférence au cours de la génération du contenu de texte dépend de la capacité de MT, qui autorise ou non la récupération en MLT.