Dessalement d'eaux de mer par osmose inverse : impact des procédés conventionnels sur les caractéristiques physicochimiques et microbiologiques de la ressource et étude du colmatage
Auteur / Autrice : | Sophie Rapenne |
Direction : | Jean-Philippe Croué, Hervé Gallard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie et microbiologie de l'eau |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ingénierie chimique, biologique et géologique (Poitiers2000-2008) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Poitiers. UFR des sciences fondamentales et appliquées - École nationale supérieure d'ingénieurs (Poitiers ; 1984-....) |
Résumé
Les avancées récentes dans les technologies membranaires ont permis une large application de l’osmose inverse au dessalement d’eaux de mer. Pourtant, le fonctionnement opérationnel des usines demeure un challenge. La mise en place d’un prétraitement adapté à la qualité de l’eau d’alimentation et à ses fluctuations saisonnières est nécessaire afin de minimiser le colmatage des membranes. L’objectif de ces travaux a été d’étudier l’impact des prétraitements conventionnels et membranaires sur la qualité de l’eau. Les expériences ont été conduites à l’échelle du laboratoire avec de l’eau de l’Océan Atlantique et sur unités pilote situées sur la Mer Méditerranée et en Australie. Le prétraitement conventionnel est constitué d’une coagulation au chlorure ferrique suivie par une filtration sur filtre bicouche (sable/anthracite). L’impact de la pré ou post-chloration a aussi été étudié à l’échelle du laboratoire. Les analyses de carbone organique total (COT) et de microorganismes (bactéries hétérotrophes et cellules picophytoplanctoniques), réalisées par cytométrie en flux, ont montré une faible élimination du COT (environ 15%) et une élimination d’environ 80% des microorganismes par coagulation. Le prétraitement membranaire par UF ne permet pas d’éliminer de COT mais assure une élimination quasi totale des microorganismes. Le pouvoir colmatant en ultrafiltration ou microfiltration subit une diminution significative après prétraitement. Enfin, les tests d’osmose inverse à l’échelle du laboratoire ont prouvé la difficulté de relier la présence d’un dépôt à la surface de la membrane à une baisse tangible de ses performances hydrauliques.