Implication de toxines fongiques dans l'esca de la vigne, mise au point d'un test de diagnostic et recherche d'un traitement contre la maladie
Auteur / Autrice : | Estelle Luini |
Direction : | Gabriel Roblin, Jean-Marc Berjeaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ingénierie chimique, biologique et géologique (Poitiers2000-2008) |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Poitiers. UFR des sciences fondamentales et appliquées |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’esca est une maladie vasculaire très dommageable pour la vigne puisqu’elle provoque la mort du cep à plus ou moins long terme. Cette maladie, très complexe, met en jeu plusieurs champignons pathogènes parmi lesquels Phaeomoniella chlamydospora et Phaeoacremonium aleophilum sont considérés comme agents pionniers. Ces champignons sécrètent des molécules toxiques dans leur milieu de culture. Appliquées sur cellules de vigne, ces molécules agissent sur des étapes clés des réponses de la plante aux agents pathogènes : modifications du potentiel de membrane, des flux de protons, de l’absorption des nutriments et induction de la mort cellulaire. Ces modifications ont été reliées à des variations d’activité d’enzymes régulant ces divers processus : H+-ATPase de la membrane plasmique, NADPH oxydase et phénylalanine ammonia-lyase. La nature polypeptidique de composés sécrétés respectivement par P. Chlamydospora et P. Aleophilum a permis d’obtenir des anticorps polyclonaux dirigés contre ces molécules. Un test immunologique réalisé à partir d’empreintes de sarments sur membrane de nitrocellulose, méthode simple et peu destructive, a permis de détecter la présence ou non des champignons dans la plante. Ce test a été validé en serre sur des boutures de vigne inoculées sélectivement par chacun des champignons, puis utilisé au vignoble sur des plantes présentant ou non des symptômes de la maladie. Un traitement contre l’esca a été mis au point en utilisant un mélange de molécules présentant des propriétés antifongiques ou élicitrices de réactions de défense. Après détermination de l’activité antifongique du mélange sur P. Chlamydospora et P. Aleophilum en culture in vitro, un traitement a été réalisé en serre par pulvérisation foliaire de boutures de vigne inoculées sélectivement. L’efficacité du traitement a été contrôlée en utilisant le test de détection immunologique.