Les infections à lentivirus chez la chèvre et le mouton : étude des interactions entre sous-type viral et espèce animale
Auteur / Autrice : | Karine Germain |
Direction : | Stephen Valas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ingénierie chimique, biologique et géologique (Poitiers2000-2008) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Poitiers. UFR des sciences fondamentales et appliquées |
Mots clés
Résumé
Les lentivirus de petits ruminants (SRLV) présentent une grande diversité génétique et sont classés en plusieurs groupes et sous-types. En France, la prévalence des infections à SRLV est élevée, mais peu de données sont disponibles sur la nature des souches virales qui y circulent. Dans ce travail, une méthode de génotypage (HMA) à grande échelle et basée sur les séquences des gènes gag et env a été adaptée à l’étude des SRLV. Les enquêtes d’épidémiologie moléculaire réalisées dans des élevages caprins et ovins du sud de la France ont révélé une forte prévalence des sous-types B1 et B2. Des transmissions inter-espèces des deux sous-types, ainsi que des phénomènes de co-infection et de recombinaison, ont été décrits dans des élevages mixtes. Cependant, la distribution inégale de ces sous-types viraux dans les deux espèces animales suggère des interactions virus/hôte spécifiques. Une analyse comparative des propriétés biologiques de deux virus appartenant à chaque sous-type a été réalisée in vitro sur différents types cellulaires et in vivo chez la chèvre et le mouton après inoculation par voie intra-trachéale. Les deux virus testés partagent le même phénotype mais diffèrent pour leur pouvoir. Le virus du sous-type B1 présente un pouvoir infectant plus élevé chez les chèvres que chez les moutons. Bien que la sensibilité des chèvres et des moutons à l’infection par le virus du sous-type B2 soit identique, l’expression virale est plus constante chez les moutons. Ces résultats expérimentaux corroborent les observations de terrain en démontrant une interaction spécifique entre sous-type viral et espèce animale.