La complémentation des verbes de perception en anglais contemporain : formes et sens des comptes rendus de perception directe et indirecte

• Auteur / Autrice : Christelle Lacassain-Lagoin
• Direction : Pierre Busuttil
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Linguistique anglaise
• Date : Soutenance en 2007
• Etablissement(s) : Pau

Mots clés

Mots clés contrôlés

Sémantique

Syntaxe

Rection

Terminologie

Perception

Compléments (linguistique)

Verbes

Anglais (langue)

Résumé

La complémentation des verbes de perception en anglais contemporain met en jeu de nombreux paramètres qui ne peuvent être ramenés à l’instanciation syntaxique de la case argumentale objet. Cette étude propose un examen des facteurs syntaxiques, sémantiques et pragmatiques à l’œuvre dans les comptes rendus de perception, qui est assorti de comparaisons avec d’autres langues. Plusieurs outils syntaxico-sémantiques peuvent être utilisés pour transmettre l’expérience des percevants : syntagmes nominaux en place de compléments directs ou indirects, propositions à forme non finie (ØV, V-ING, V-EN et TO V) et complétives à forme finie introduites par THAT, IF, AS IF / AS THOUGH, LIKE ou un mot en WH-. Les verbes de perception régissent ces constructions en fonction de l’emploi qu’ils ont dans l’énoncé : emploi agentif, emploi non agentif et emploi copule. Ces travaux émettent l’hypothèse que la forme et le sens du compte rendu dépendent de la perception extralinguistique, ainsi que du message que l’énonciateur souhaite transmettre à propos de ce percept. L’interprétation des énoncés varie selon le contexte et les inférences pragmatiques, qui jouent un rôle prépondérant dans le décodage de leur sens, explicite ou implicite. Cela conduit à faire le postulat d’un continuum entre expression de perception directe d’une entité ou d’un procès et expression de perception indirecte ou inférentielle d’un état de fait ou d’une propriété. Chaque complément interagit avec le sens du verbe, conférant ainsi un sens spécifique au compte rendu. Ainsi, le choix d’un type de complément dépend de la souplesse sémantique du verbe, des intentions énonciatives et de la perception extralinguistique.

Perception verb complementation in contemporary English is determined by numerous parameters which cannot be reduced to the mere instanciation of the object argument slot. An examination of all the syntactic, semantic and pragmatic factors in perception reports is offered in this study, including comparisons with other languages. Various syntactico-semantic tools can be used for the speaker to convey the experience of the perceivers —direct or indirect noun phrases, non finite clauses (bare infinitives, V-ING and V-EN clauses, and full infinitives), and finite clauses introduced by several markers (THAT, IF, WH- words, LIKE and AS IF / AS THOUGH). Perception verbs govern these constructions according to which use of the verb is selected in the report —agentive use, non agentive use and copular use. This research puts forward the assumption that the form and meaning of the report depend on the type of extralinguistic perception, as well as on the message the speaker wishes to convey about this percept. The interpretation of reports varies with the context and pragmatic inferences, whose role is predominantly operative in our decoding of their explicit or implicit meaning. This leads to the postulate that there exists a continuum between expressing the direct perception of an entity or of a process and expressing the indirect or inferential perception of either a state of affairs or a property. Each complement interacts with the meaning of the verb, endowing the report with a particular meaning. Thus, perception verb complementation is dependent on the interplay between the semantic versatility of perception verbs, the utterer’s intentions and the experience of the perceiver.