Thèse soutenue

Conséquences physiologiques de l'entraînement en hypoventilation volontaire réalisée à de faibles volumes pulmonaires

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Auteur / Autrice : Xavier Woorons
Direction : Alain Duvallet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 13

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse avait deux objectifs principaux 1) démontrer que l'exercice en hypoventilation volontaire (HV) réalisée à de faibles volumes pulmonaires peut entraîner une désaturation artérielle suffisamment forte pour obtenir une hypoxémie sévère 2) déterminer les conséquences physiologiques d'un entraînement en HV. Nous avons tout d'abord montré qu'une HV à de faibles volumes pulmonaires pouvait entraîner une chute de la saturation artérielle en oxygène à 87% au cours de l'exercice sous maximal. Les résultats ont également révélé que cette hypoxémie sévère s'accompagnait d'une augmentation significative des pressions en CO2, faisant de cette technique respiratoire une méthode à double effet, hypoxique et hypercapnique. Après quatre semaines d'entraînement en HV à la capacité résiduelle fonctionnelle, nous n'avons trouvé aucune modification du métabolisme ou de la performance aérobie. En revanche, malgré l'intensité d'exercice modérée au cours de l'entraînement, la concentration maximale de lactates sanguins a été maintenue. Ceci suggère que l'exercice en HV solliciterait plus la glycolyse anaérobie qu'un exercice en respiration normale. De plus, nous avons trouvé un pH et une concentration en bicarbonates sanguins (HCO3-) plus élevés à 90% de la fréquence cardiaque maximale après l'entraînement. Ainsi, le principal effet de l'entraînement en HV à de faibles volumes pulmonaires serait de retarder l'acidose sanguine, sans doute grâce à une meilleure capacité tampon. Une moindre accumulation d'ions hydrogène au cours de l'exercice pourrait être particulièrement intéressante pour la performance anaérobie. L'amélioration de la vitesse maximale (Vmax) que nous avons trouvée chez 6 des 7 sujets du groupe hypoventilation et la relation significative entre cette amélioration de Vmax et l'augmentation de HCO3- semblent accréditer cette hypothèse.