Hyperperméabilité capillaire et neuropathie périphérique au cours du diabète expérimental du rat wisTar : effets des statines
Auteur / Autrice : | Karima Tarhzaoui |
Direction : | Paul Valensi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Chez le rat Wistar le diabète induit par la streptozotocine administrée tôt, à l’âge de 5 jours, est caractérisé par une hyperglycémie marquée mais permettant la survie pendant plusieurs mois sans traitement hypoglycémiant. Nous avons complété la description de ce modèle en explorant de façon répétée in vivo la perméabilité capillaire et la conduction nerveuse jusqu’à l’âge de 9 mois. La chronologie de l’augmentation de la perméabilité capillaire à l’albumine et des altérations de la conduction nerveuse permet de tester des agents pharmacologiques de façon préventive, avant l’installation de ces troubles. Nous avons testé, sur ces deux cibles du diabète, deux statines, la cérivastatine et la rosuvastatine, pendant trois et cinq mois respectivement. Les résultats témoignent d’un effet préventif des statines sur l’augmentation de la perméabilité capillaire à l’albumine et sur les altérations nerveuses sensitives, tandis qu’apparaissent sous traitement des altérations électrophysiologiques suggérant une atteinte modérée du muscle strié squelettique. Nous avons également démontré le rôle de la rosuvastatine dans la réduction de la pression artérielle du rat diabétique, par un mécanisme lié à l’inhibition de la synthèse du cholestérol. Au contraire, les effets de la rosuvastatine sur la perméabilité capillaire et sur la conduction nerveuse demeurent inchangés en cas d’adjonction de mévalonate et sont indépendants de ses effets sur les lipides circulants et sur la pression artérielle. Ces données indiquent qu’au cours de la maladie diabétique les mécanismes de la réponse endothéliale aux statines diffèrent au niveau des capillaires sanguins et au niveau artériel.