La formation d'une zone monétaire en Asie de l'Est : une application de la théorie des zones monétaires optimales
Auteur / Autrice : | Cyriac Guillaumin |
Direction : | Virginie Coudert, Cuong Le Van |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Mots clés
Résumé
La crise financière de 1997-1998 qu’ont connue les pays de l’Est asiatique a suscité un renouveau dans l’idée de la constitution d’une union monétaire dans cette région du monde. Ce renouveau s’inscrit dans la recherche d’un système monétaire international plus stable. Cette thèse étudie dans quelles mesures une zone monétaire serait envisageable pour les pays d’Asie de l’Est. La première partie de la thèse s’intéresse au degré d’asymétrie des chocs macroéconomiques pour ces pays. L’analyse empirique permet de mettre en évidence une certaine hétérogénéité des chocs qui s’accentue depuis la crise de 1997. S’il devait se former une union monétaire à l’heure actuelle, cette dernière ne devrait être constituée que de quelques pays (union monétaire locale). La deuxième partie s’intéresse à la composante financière de la théorie des zones monétaires optimales longtemps ignorée ou mal employée. Cette étude fait apparaître une intégration financière imparfaite entre les pays d’Asie de l’Est. Il existerait cependant des interdépendances entre les taux d’intérêt rendant moins autonomes les politiques monétaires nationales de ces pays. Si l’union monétaire n’apparaît pas comme un régime de change crédible à court terme, la mise en place d’un accord de change pourrait constituer une solution dans le but d’approfondir cette coopération ainsi que de favoriser la croissance économique et de rendre moins problématique l’instabilité des taux de change entre grandes monnaies pour les pays tiers.