Thèse soutenue

Les effets de la libéralisation économique en Inde depuis 1991 : Enjeux, bilan et perspectives des privatisations dans le processus de réforme : vers une redéfinition du rôle de l'état dans le développement

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Auteur / Autrice : Satchidanand Seethanen
Direction : Pierre Salama
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 13

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse se propose d’examiner les effets de la libéralisation sur la dynamique du modèle de régulation de l’économie en Inde. Nous montrons que l’intervention de l’Etat, le choix d’une économie mixte et le pragmatisme économique excluant toute idéologie dogmatique restent les trois constantes du modèle de développement indien en dépit du mouvement de libéralisation engagé à partir de 1991. Nous voyons d’abord, dans une mise en perspective qui va de l’indépendance au début des réformes, comment l’intervention de l'Etat s’impose naturellement. Puis, suite à la crise de changes de 1991, la recherche de l’équilibre macro économique modifiera profondément les formes de régulation de l’économie dans une perspective plus libérale. Néanmoins, la diminution de l’importance de l’Etat dans le secteur productif ne sera pas synonyme de son retrait comme le prouve le faible taux d’actifs publics privatisés au terme de quinze années de privatisation, mais de réallocation de fonds publics dans les secteurs jugés stratégiques. Les réformes engagées dans les entreprises publiques indiquent d’ailleurs clairement qu’il s’agissait pour l’Etat de réarticuler les formes de son intervention pour plus d’efficacité, la trajectoire du développement restant quasiment inchangée. Cependant, tant l’ouverture que la réarticulation de son action témoigne de la capacité de l’Etat à se remettre en cause avec pragmatisme. En filigrane de cet interventionnisme étatique se jouaient en effet plusieurs enjeux de taille. Si les paris de l’unité nationale et de la démocratie ont été gagnés, il reste aujourd’hui celui de la lutte contre les inégalités et la grande pauvreté. L’Etat semble avoir désormais pour mission de rendre la forte croissance de ces dernières années plus incluante, sous peine d’une sanction démocratique.