Le principe de l'iceberg : écriture et allusion (Francisco Coloane, Ernest Hemingway, Jean-Marie Gustave Le Clézio)
Auteur / Autrice : | Tatiana Tamara Calderòn |
Direction : | Anne Tomiche, Rodrigo Cánovas Emhart |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Résumé
Emprunt partiel et indirect, figure de l’implicite, l’allusion témoigne d’un texte en coprésence et instaure un jeu énigmatique avec le lecteur. Montagne de glace errante, matière compacte et image-concept, l’iceberg peut être envisagé comme un véritable principe d’écriture théorisé par Ernest Hemingway (1899-1961) (the iceberg theory), progressivement mis en œuvre par Jean-Marie Gustave Le Clézio (1940) et employé par Francisco Coloane (1910-2002). L’écriture régie par le principe de l’iceberg est marquée par la présence d’allusions potentielles que le lecteur doit détecter pour dénouer la tension du récit. L’allusion est un procédé de compensation qui permet de conjuguer une écriture plurivoque et ouverte aux lectures de l’interprétant, et un idéal d’écriture tendant vers la plus grande simplicité. Elle répond également à la volonté de réunir une écriture incantatoire qui se veut atemporelle, et un texte source dont l’écriture est historiquement datée. Notre démarche intègre deux approches parallèles : l’analyse de l’œuvre des trois auteurs pour mettre en lumière certaines fonctions de l’allusion dans la littérature, d’une part ; d’autre part, le dévoilement, par le biais de l’analyse des allusions, du message poétique des textes étudiés. Dans un premier temps, nous abordons l’allusion dans son environnement théorique contemporain et nous établissons une typologie de ses modalités d’apparition et de ses fonctions dans le corpus. Puis, nous nous intéressons à la fonction poétique des allusions.