De Hölderlin et la question du père à la théorie de la séduction généralisée de Jean Laplanche : avancée paradoxale de la traduction d'Oedipe en psychanalyse
Auteur / Autrice : | Roseline Bonnellier |
Direction : | Vladimir Marinov |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Résumé
Il y eut autrefois, à la fi des années 1960, une étude germanique sur le mythe solaire chez Hölderlin, jugée inachevée. La recherche fut reprise plus tard par la méthode psychanalytique. Essayer de revenir de Hölderlin représentait encore une entreprise risquée, mais désormais en psychanalyse appliquée, mise à l’épreuve après coup de la littérature appliquée. Hölderlin et la question du père de Jean Laplanche, en 1961, était un ouvrage « pionnier ». Notre travail s’efforce de montrer en quoi la théorie de la séduction généralisée de ce psychanalyste est l’effet après coup (la Nachträglichkeit), « traductif », d’une inspiration hölderlinienne. La théorie de la séduction généralisée a pour conséquence un remaniement topique. Nous trouvons au cours de notre recherche que le mythe solaire chez Hölderlin peut se traduire en psychanalyse par un complexe d’Œdipe généralisé. Ce dernier est « le premier » organisateur de la topique du moi, à la façon d’un schème représentant la catégorie du message énigmatique dont il est porteur. Né du refoulement originaire, il est inconscient au départ, hétérosexuel, parce qu’il n’arrive que dans le temps de l’autre qui précède.