L' évaluation des politiques publiques, vers une nouvelle intelligence de l'espace urbain ?
Auteur / Autrice : | Élise Roy |
Direction : | Jean-Pierre Frey |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aménagement de l'espace, urbanisme |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 12 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Institut d'urbanisme de Paris (Créteil, Val-de-Marne) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse saisit le développement de la démarche d'évaluation des politiques publiques, qui ''revient'' à l'action urbaine à la fin des années 1980, pour interroger l'expertise urbanistique contemporaine (instance de l'administration des villes dédiées à la production multiforme d'intelligence de l'espace urbain au service de l'action urbanistique). Sa ligne générale est de se poser la question de savoir comment on refléchit (à) la ville au sein des dispositifs dédiés à la démarche et si sa mise à l'agenda est l'occasion de la production d'une pensée sur la ville, dotée d'une meilleure épaisseur sociale qu'à l'habitude des expertises urbanistiques. Après avoir analysé comment l’évaluation vient à l'action urbaine et ce qu'elle poursuit ou inaugure, ce travail se nourrit de l'analyse d'un corpus de productions contemporaines et anciennes permettant d'apporter des éclairages sur la nature coproduite de la pensée évaluative, sur ses ressors et sur ses sources, complétée par l'analyse socio institutionnelle de son espace juridique. À la lumière de celles-ci, l'évaluation apparaît ponctuellement constitue un espace socio administratif de production de connaissances, si ce n'est plus intimes, du moins plus pertinentes du phénomène urbain ; mais elle se révèle également, pour partie, comme un espace de réassurance de l'action urbanistique, par manquement à l'ouverture démocratique que son projet contient et enfermement dans les mondes professionnels représentés et technicisés. Plutôt que de s'ouvrir, l'espace urbanistique risque, par le développement de l'évaluation, de se refermer sur lui-même, avec l'impression d'avoir pourtant mieux compris ce qui était en jeu.