Insuffisance respiratoire aiguë hypercapnique de l’enfant : bases physiopathologiques et implications pour la ventilation mécanique noninvasive
Auteur / Autrice : | Sandrine Essouri |
Direction : | Brigitte Fauroux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Médecine |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 12 |
Mots clés
Résumé
La ventilation noninvasive (VNI) a de nombreuses indications potentielles en pédiatrie mais elle reste sous-utilisée en raison des difficultés techniques. Il y a par ailleurs un manque crucial de données physiologiques et d’études cliniques. L’objet de ce travail est d’évaluer les conséquences physiologiques de détresses respiratoires fréquentes en pédiatrie et de préciser les bénéfices de la VNI. Sur une population de 10 jeunes nourrissons présentant une obstruction sévère des voies aériennes supérieures, nous avons constaté une augmentation très importante du travail respiratoire en ventilation spontanée. La VNI permet une réduction de ce travail et une amélioration des échanges gazeux. Cette étude a mit en évidence les problèmes d’interaction du patient avec son ventilateur lors d’une VNI à 2 niveaux de pressions. Le problème du réglage des paramètres de ventilation a fait l’objet d’un travail sur des patients atteints de mucoviscidose chez lesquels la VNI a démontré son efficacité. Nous avons montré que, quel que soit le mode de réglage, clinique ou physiologique, la VNI s’accompagne d’une amélioration significative du travail respiratoire. Chez 13 enfants présentant une insuffisance respiratoire aiguë hypercapnique nécessitant une ventilation assistée, la VNI diminue significativement le travail respiratoire de ces patients et améliore la ventilation alvéolaire et les échanges gazeux. Un réglage clinique, basé sur des paramètres noninvasifs, s’est avéré être aussi efficace qu’un réglage invasif basé sur l’enregistrement des pressions oesophagienne et transdiaphragmatique. Des résultats préliminaires sur 6 nourrissons atteints de bronchiolite sévère montrent qu’une pression positive continue administrée de manière noninvasive permet de diminuer le travail respiratoire et d’améliorer la ventilation alvéolaire. En conclusion, ces études physiologiques permettent de mieux comprendre la physiopathologie de l’insuffisance respiratoire aiguë et la place de la VNI.