Formes et contenu du Mvett : d'après l'épopée orale de Zwé Nguéma
Auteur / Autrice : | Angèle Christine Ondo |
Direction : | Papa Samba Diop |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 12 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le Mvett est une épopée orale du peuple fang-bulu-beti déclamée à l'occasion des cérémonies du retrait de deuil d'un homme. Le poème se classe dans la catégorie des textes initiatiques en raison du temps rituel de l'énonciation et de la problématique de la quête d'immortalité mettant en scène la dualité mortel/immortel. Pour traiter ce sujet, le Mvett utilise de manière optimale les traits formels du genre épique que sont : le volume textuel, le lyrisme et le système dramatique. Il emploie également avec habileté certaines figures de pensée telles l'hyperbole et la métaphore. L'hyperbole constitue la première clé qui donne accès au sens du Mvett, on en compte trois : l'hyperbole verbale est mise en rapport avec l'ascèse du silence ; l'hyperbole visuelle enseigne la conception de la puissance et le primat de l'esprit ; et l'hyperbole de l'axiologie du combat exprime la nécessité de maîtriser le Mortel et ses passions présent en tout homme. La métaphore est la figure de prédilection de la poésie. Le Mvett exploite les potentialités du trope pour expliciter des concepts, et on en compte deux : la métaphore mot comme le concept ''byang éning'', alors que la métaphore filée alchimique l'illustre. ''Byang éning'' ou ''la médecine universelle'' donnerait l'immortalité ; ''Fek éning'' serait la voie qui y mène.