Thèse soutenue

Quantifier la non-localité

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Auteur / Autrice : Julien Degorre
Direction : Miklos Santha
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique théorique
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)

Résumé

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En 1935 Einstein, Podolsky et Rosen remarquent que certaines prédictions de la physique quantique entraînent des corrélations qui ne peuvent s'expliquer selon eux que si on introduit des ''variables cachées locales'' (paradoxe EPR). 30 ans plus tard, J. Bell montre avec ses ''inégalités de Bell'' qu'il y a des états quantiques dont les résultats de mesures d'Alice et Bob engendrent des corrélations ne pouvant pas être reproduites par un modèle aux variables cachées locales (variables aléatoires partagées). En 1964, J. Bell prouve alors une des plus étranges propriétés de la physique: la non localité. L'informatique quantique et particulièrement la complexité de la communication fournit un cadre nouveau pour caractériser la non localité. Si Alice et Bob utilisent des ressources additionnelles en plus des variables aléatoires partagées, peuvent-ils reproduire les corrélations quantiques et si oui avec quelle quantité ? Nous réduisons ce problème à un problème d'échantillonnage distribué. Cette approche explique le rôle de chaque ressources (communication, post-sélection, c-à-d efficacité des détecteurs, et boîtes non locales) et fournit un cadre cohérent nous permettant de re-démontrer plus simplement et de généraliser les résultats précédents. Enfin nous considérons toutes les corrélations respectant la causalité (excluant la possibilité de communication) c-à-d les corrélations quantiques et celles au-delà. Nous introduisons un modèle aux variables aléatoires partagées quasi-probabiliste qui nous permet de caractériser les corrélations causales. De plus nous montrons les liens entre l'utilisation des quasi-probabilité et les ressources additionnelles.