Thèse soutenue

Etude de la physiologie de Lactococcus lactis implanté dans le tractus digestif de souris par une approche protéomique

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Auteur / Autrice : Karine Roy
Direction : Véronique MonnetMichel-Yves Mistou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques. Microbiologie
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La colonisation du tractus digestif (TD) par une bactérie requiert un ensemble de fonctions qu’il est important de connaître pour comprendre le fonctionnement de cet écosystème. Dans ce travail, nous avons étudié l’adaptation de Lactococcus lactis à l’environnement digestif. L. Lactis est un levain de l'industrie laitière et les développements récents ont démontré son potentiel comme vecteur pour délivrer des molécules à visée médicale. L’adaptation au TD a été étudiée sur des souris monoxéniques pour L lactis par une approche protéomique. L. Lactis s’établit à une population équivalente à celle de bactéries commensales. Le protéome montre la mise en place d’un catabolisme fermentaire original qui correspond à une adaptation à une carence en source carbonée. Nous avons montré qu’une protéine de fonction inconnue, YwcC, est essentielle au maintien de L. Lactis dans le TD et que cette protéine est une phosphogluconolactonase, impliquée dans la voie des pentoses phosphate. Nous avons aussi suivi l’adaptation de L. Lactis à l’ajout de lactose dans le régime des souris. Cet apport induit le catabolisme du lactose et réprime d’autres protéines, confirmant l’hypothèse de la carence carbonée comme étant un des paramètres-clé de l’environnement intestinal pour L. Lactis. La capacité à utiliser le lactose confère un avantage écologique important lorsque le sucre est présent dans l’alimentation. L’analyse protéomique comparative, la construction de mutants et l’utilisation d’animaux gnotobiotiques nous a permis d’appréhender la physiologie in vivo de Lactococcus lactis d’une manière globale et d’élargir nos connaissances sur des fonctions essentielles à la colonisation du TD.