La reine mérovingienne : institution et représentations
Auteur / Autrice : | Agathe Baroin |
Direction : | Éric Bournazel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Résumé
Depuis quelques années, les études sur le haut Moyen Age connaissent un regain d’intérêt grâce, notamment, aux travaux portant sur les femmes ; cependant, ces derniers ne rendent pas compte de la situation particulière de la reine. Devant l’absence de sources écrites définissant et encadrant le statut et le rôle de la reine à l’époque mérovingienne, la question s’est posée de savoir si l’on pouvait parler d’institution réginale en cette époque que d’aucuns qualifient d’intermédiaire. L’absence de théorisation politique qui touchait aussi bien les fonctions royales que les fonctions réginales ne témoignait pas pour autant de l’absence d’institution royale ou réginale. Les sources normatives ne pouvant suffire à l’étude de la reine mérovingienne, il était également nécessaire de faire appel aux très nombreuses sources narratives, diplomatiques, épistolaires, patristiques et archéologiques disponibles pour la période étudiée. De l’extrême diversité des sources, deux axes de recherche se sont imposés. Le premier visait à démontrer l’originalité des relations de la reine avec sa parenté, tout d’abord au sein du couple qu’elle formait avec le roi, puis par les liens qu’elle entretenait avec les autres membres de la parentèle. C’est dans cette dimension que les traces d’un passé germanique ont le plus marqué les mœurs et les mentalités. En outre, les contours de la fonction réginale sont apparus en situant la place et le rôle de la reine mérovingienne au sein de la société séculière, puis en montrant les apports de la reine dans la mise en place d’un ordre ecclésiastique qui devait entraîner la royauté vers la construction d’un royaume chrétien.