Auteur / Autrice : | Ophélie Landrin |
Direction : | Christian Biet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts du spectacle |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En 1959, le Living Theatre montait The Connection de Jack Gelber. L’année suivante fut marquée par l’apparition officielle du terme et du mouvement « Off-off-Broadway » : l’avant-garde théâtrale américaine naissait dans un contexte socio-politique en déroute. Cette avant-garde historique est marquée par deux mouvements. Un premier, qui répond au contexte du mouvement pour les droits civiques et à la guerre du Vietnam, doit trouver les outils esthétiques permettant de répondre à ces contestations et s’exprime par un décloisonnement des formes antérieures. Un deuxième mouvement, quant à lui, se démarque par une esthétique plus visuelle, formelle, caractérisée par le collage, le montage et la fragmentation, et se détournant du politique. Le Wooster Group émerge alors au milieu des années soixante-dix, radicalisant les esthétiques de cette avant-garde historique, tout en forgeant sa propre esthétique fondée sur la remise en question de toutes formes d’autorités textuelles et de la représentation. Les jeunes compagnies new-yorkaises, à partir des années quatre-vingt-dix, héritières des compagnies et des artistes de l’avant-garde historique, tentent alors de se construire leur propre identité, tout en œuvrant dans l’ensemble dans une esthétique de la fragmentation. La performance solo, qui privilégie la présence corporelle et le langage pour dénoncer les incohérences et les discriminations de la politique et de la société américaine, semble, seule, se démarquer de cette avant-garde historique et de son esthétique visuelle et fragmentaire