La révolte intime dans l'oeuvre d'Henri Michaux : mouvements épars et lignes de fuite
Auteur / Autrice : | Nada Mkhinini |
Direction : | Jean-Michel Maulpoix |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Résumé
Il s’agit de démontrer dans cette thèse comment la révolte, au-delà de la simple transgression d’une norme ou d’un interdit et en dehors du schéma œdipien, se confond, dans l’œuvre d’Henri Michaux (1899-1984. Poète et peintre d’origine belge et naturalisé français), avec la notion de mouvement comme le permet l’étymologie du mot révolte. Le mouvement n’est pas à prendre au sens d’un déplacement où l’on se contenterait de déplacer son moi, mais dans le sens d’un dégagement des constructions mentales et d’un véritable retour en deçà du Concept et des formes et structures despotiques imposées par la culture. À la lumière des théories philosophiques de Gilles Deleuze en particulier, nous essaierons de montrer l’importance dans l’œuvre d’Henri Michaux du mouvement, des flux et de la force intérieure qui commande les êtres au-delà de leur forme extérieure qui n’est finalement que virtualité fabriquée par la culture. La véritable révolte serait donc la déconstruction permanente des taxinomies fascistes et l’attachement à une vision plus dégagée et donc plus humaniste de soi et du monde.