Thèse soutenue

Penser les mécanismes de la création à la fin du XIXe siècle : entre scientisme et onirisme

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Auteur / Autrice : Julie Malaure
Direction : Georges Bloess
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Esthétique, sciences et technologies des arts
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 8

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Suite aux découvertes scientifiques du milieu du XIXe siècle sur l’évolution, comment penser la Création? Cette rupture dans la pensée n’annonce pas seulement la fin d’un monde mais l’ouverture vers de nouvelles interrogations. Celles-ci trouvent leur incarnation dans un personnage de roman de Flaubert, l’anachorète de ''La Tentation de saint Antoine''. Le saint y incarne le malaise et les doutes fin XIXe. Parce qu’il concentre à la fois les signes d’une crise temporelle sur un fond de mythe universel, l’artiste va s’identifier à cet archétype. Par artiste, nous entendons un groupe d’artistes rassemblés ici en vertus d’affinités intellectuelles : Victor Hugo [1802-1885], Gustave Moreau [1826-1898], Odilon Redon [1840-1916], August Strindberg [1849-1912] et Alfred Kubin [1877-1959]. Ces « solitaires de l’art » incarnent un courant de pensée dont on trouve une assise théorique chez deux penseurs : Nietzsche et Kierkegaard. Cette étude, pluridisciplinaire, couvre donc la période des dernières décennies du XIXe et empiète légèrement sur le XXe siècle. Ce qui permet de former un groupe fonde notre réflexion : ces artistes pensent la genèse comme un tout. S’y rejoignent celles du cosmos, des espèces, de l’œuvre d’art et de soi. Ainsi, de l’observation des mécanismes de création naturelle, à leur mise en pratique dans l’art, la question est de découvrir de qui est en œuvre : des coïncidences, le hasard, une projection psychologique ? La réflexion glisse de la physique à la métaphysique, comme le siècle passe de Darwin à Freud. La pensée des mécanismes de création abandonne alors progressivement un rationalisme contesté pour découvrir tout le potentiel créateur de la subjectivité.