Thèse soutenue

Le recul de l'Etat dans l'évolution de la notion de famille

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Auteur / Autrice : Serge-Laurent Halpern
Direction : Francine Demichel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit privé et sciences criminelles
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 8

Mots clés

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Résumé

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Il n'y a pas à proprement parler de définition précise de la famille, principalement car il est difficile de la saisir dans sa réalité globale et multidimensionnelle. Il existe bien des textes dans le code civil qui contiennent des dispositions ponctuelles sur certains points du droit de la famille, mais il n'y a pas de textes centralisateurs. En fait, le problème est moins celui d'une absence de définition précise. Il serait plutôt celui de la maitrise d'une institution qui évolue. Il apparaît aujourd'hui en France que la notion de famille se caractérise par le couple, cellule familiale de base, et par l'enfant. Ces deux entités ont tendance à se diversifier, de fait la notion de famille apparaît comme plurielle. On ne doit plus considérer qu'il n’y a qu’un seul modèle de vie en couple imposé par l'Etat. Ce phénomène de pluralisation de la famille donne aussi lieu à un phénomène de passage d'une famille dont les règles sont imposées par l'Etat, à une famille dont les règles sont laissées aux volontés des particuliers. Les couples qui ne rentrent pas dans les conditions juridiques du mariage peuvent désormais s'ils le souhaitent, organiser leur rapport au travers d’un cadre juridique, en concluant des contrats. Une liberté contractuelle mesurée créerait la famille et semblerait la mieux à même pour pallier la diversité des modèles familiaux. Cette part laissée aux accords de volontés au sein de la famille doit nous amener à rechercher les fondements de cette progression du contrat, en mesurer les risques et les avantages, d'en tracer les progrès concevables et les limites éventuelles.