La publication volontaire des flux de trésorerie par les dirigeants : incitations et conséquences sur la valeur de la firme
Auteur / Autrice : | Khalid Elouafa |
Direction : | Michel Capron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Résumé
L’objet de ce travail est d’expliquer le comportement des dirigeants par rapport à la publication volontaire des flux de trésorerie dans le contexte français et de son impact sur la valeur de la firme. Tout d’abord, nous avons tenté d’expliquer ces comportements en se référant aux théories fondatrices de la firme, en l’occurrence la théorie d’agence, la théorie des coûts de transaction et la théorie des stakeholders. Cependant, ces théories supposent un rôle passif aux comportements des dirigeants, d’où l’intérêt d’analyser cette problématique dans le cadre de la théorie de l’enracinement et de la théorie du signal qui, en revanche, attribuent un rôle actif et stratégique aux comportements des dirigeants. De plus, nous avons réalisé une étude empirique sur le marché français afin d’expliquer les publications volontaires des flux de trésorerie par les dirigeants dans les comptes intermédiaires. Ainsi, nous avons supposé que les incitations des dirigeants à publier telle information peuvent être expliquées par des facteurs qui ont trait à la structure de la firme, son audit, ses performances et sa gouvernance. Nos résultats –portant sur 122 sociétés et couvrant la période [1996-2004]– montrent qu’effectivement les variables : taille, présence de pertes, présence d’auditeurs de renommée internationale et le pourcentage d’administrateurs indépendants peuvent expliquer les comportements des dirigeants vis-à-vis de la publication volontaire des flux de trésorerie. Par ailleurs, l’étude du comportement des dirigeants par rapport à la publication volontaire des flux de trésorerie ne peut être complètement appréhendée sans la prise en compte de l’impact de telle publication sur la valeur de la firme ; autrement dit, sans la considération des comportements du principal utilisateur de l’information comptable qui sont les investisseurs. Ainsi, nous avons tenté, dans le cadre de l’hypothèse d’efficience du marché financier, d’analyser le contenu informationnel des flux de trésorerie par rapport à d’autres mesures comptables, en l’occurrence les flux de fonds et le résultat net.