Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Rachid Dehdouh
Direction : Patrice VermerenZouaoui Baghoura
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 8 en cotutelle avec Constantine, Université Mentouri

Mots clés

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Résumé

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Georges Canguilhem (1904-1995), en s’inspirant de la philosophie de Nietzsche et de la phénoménologie de M. Merleau-Ponty, développait une anthropologie biologique, qualifiant le vivant en général et le vivant humain, en dernier ressort comme : une rationalité, une puissance vitale, une rectitude et une sagesse. Cette anthropologie de la vie ou de la « corporéité », est caractérisée selon Canguilhem par deux aspects essentiels et complémentaires : le premier, c’est sa démarcation, voir son rejet de toute normalité voulant assujettir le vivant à des normes conventionnelles sous forme de disciplines chargées de régulariser ses diverses activités : physiologie, psychologie et sociologie. Le deuxième aspect, résidait dans la restitution au corps vivant, l’humain en particulier, son essence bafouée par une tendance scientifique technique. Cette essence manifeste une normativité créatrice, et qui échappe a toute norme ou valeur préétablie ou extrinsèque. Or, le vivant en tant que variations, multiplicité, individualité et création accrues, ne donne pas l’occasion pour une étude scientifique normalisâtes, sauf dans ses dimensions mécaniques et physico-chimiques. En revanche seule une approche phénoménologique -selon Canguilhem- peut se rendre compte de cette corporéité, qui est en elle-même une création, une raison et une sagesse.