Corps et devenir chez Nietzsche après la mort de Dieu
Auteur / Autrice : | Francisco Lorenzo Lagos Dondé |
Direction : | Patrice Vermeren |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Résumé
Il est question du recentrage nietzschéen sur l’homme sous la perspective du corps. Les corps sont la réalisation la plus aboutie de ce qui distingue le monde organique par rapport à l’inorganique : c’est-à-dire l’erreur (Irrthum). Celle-ci est une appréciation physiologique et non pas une perception objective de la réalité. Elle ne s’oppose pas à la vérité mais à d’autres erreurs plus ou moins grossières. Les erreurs sont non seulement nécessaires à la survie des organismes mais constituent la vie elle-même, elles sont l’événement organique de la volonté de puissance. Les corps avec leurs instincts (des erreurs particulièrement fortes) se livrent à une lutte pour imposer leurs perspectives — celles-ci sont particulièrement ouvertes chez l’homme. La manière de rivaliser entre volontés de puissance est caractérisée par le type physiologique : fort ou faible. La morale ascétique est la création du faible. Il s’aliène en inventant un monde idéal devant un monde trop menaçant et éphémère. Le fort affronte le monde en s’affirmant en tant que singularité. C’est la philosophie de Dionysos qui, à l’opposé du Crucifié, dit oui à la vie même avec toute sa souffrance.