Thèse soutenue

La complexité de la relation d'isomorphisme pour les modèles dénombrables d'une théorie oméga-stable

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Martin Koerwien
Direction : Élisabeth Bouscaren
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques. Logique et fondements de l'informatique
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 7

Mots clés

FR

Résumé

FR  |  
EN

Nous comparons deux notions bien établies de complexité de la classe des modèles dénombrables d'une théorie, l'une issue de la théorie des modèles, la profondeur d'une théorie ω-stable et l'autre introduite en théorie des ensembles descriptive, la réductibilité Borélienne. Dans le cas d'une théorie ω-stable nous montrons d'abord qu'une variante de la NDOP adaptée au cas des modèles dénombrables, la ENI-NDOP, permet de décomposer les modèles dénombrables en des arbres de modèles "minimaux", ce qui nous amène à travailler avec la variante correspondante de la profondeur, la eni-profondeur. C. Laskowski et S. Shelah ont récemment démontré qu'une théorie ω-stable qui n'a pas la ENI-NDOP ou qui a la ENI-NDOP mais est eni-profonde, a une relation d'isomorphisme de complexité maximale (au sens de la réductibilité Borélienne). Dans le cas où une théorie a moins de 2No modèles dénombrables ou est de eni-profondeur 1, nous montrons que la relation d'isomorphisme est de complexité triviale ("lisse"). Ensuite, nous construisons une suite (Tα)1≤α<ω de théories w-stables avec la ENI-NDOP où les deux notions de complexité coïncident : Tα est de eni-profondeur α et la suite des relations d'isomorphisme est strictement croissante (et cofinale dans un certain sens) par rapport à la réductibilité Borélienne. Nous terminons par un résultat qui montre que le rapport entre ces notions est moins étroit qu'on pourrait l'imaginer. Il existe une théorie de eni-profondeur 2 avec une relation d'isomorphisme très compliquée : elle n'est pas Borélienne