Complications métaboliques de l'obésité chez l'enfant
Auteur / Autrice : | Céline Druet |
Direction : | Claire Levy-Marchal |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiologie et physiopathologie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les prévalences du surpoids et de l'obésité chez l'enfant ont largement augmenté ces 20 dernières années avec le risque de voir augmenter les complications métaboliques associées et donc à long terme la morbidité cardiovasculaire. Dans une étude portant sur 308 enfants en surpoids ou obèses, nous montrons que près d'1 enfant obèse sur 2 est affecté par un syndrome métabolique (SM) ou syndrome d'insulino-résistance, fréquence influencée par l'âge, le degré d'obésité et l'obésité de la mère. L'insulino-résistance (IR) joue un rôle majeur dans le développement des complications métaboliques et pourrait en être un marqueur précoce. La masse grasse totale et sa distribution chez l'enfant en surpoids ou obèse sont influencées par l'âge et les antécédents parentaux d'obésité. La masse grasse totale est associée au SM alors que la viscérale est associée à l'IR. Nos résultats suggèrent que la masse grasse viscérale s'accumule dès l'enfance, influencée par différents facteurs dont le sexe et l'ethnie, et semble déjà être métaboliquement active. Bien que la fréquence des troubles de la tolérance au glucose soit relativement faible chez l'enfant obèse, des cas de diabète de type 2 commencent à apparaître. Le diabète de type 2 chez l'enfant obèse se caractérise par une IR marquée, compensée par une hypersécrétion d'insuline, suivie par une détérioration rapide et sévère de la sécrétion d'insuline. La détérioration fonctionnelle des cellules B peut apparaître moins de 4 ans après le diagnostic de diabète et ferait jouer un rôle majeur à la sécrétion d'insuline dans les perspectives thérapeutiques.